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Conseiller juridique : Formation, qualités, salaire – Fiche métier !

Le droit, nous le savons, constitue le socle même de toute société moderne et respectueuse de ses citoyens. Le droit est cet Éther dans lequel baigne la nation dans tous ses compartiments, à commencer par celui de la constitution. Il s’agit donc d’une réalité certes intangible, mais omniprésente qui guide nos faits et gestes vers un idéal commun. Mais, avec les progrès technologiques amorcés en ce siècle du numérique, que peut-on encore attendre du droit tel qu’on le connaissait ? Des métiers tels que celui de conseiller juridique ont-ils par exemple un avenir certain dans les prochaines décennies ?

Sommaire

Zoom sur un métier : le conseiller juridique

Il est clair que tout le monde ne développe pas la même sensibilité au droit ou aux questions juridiques. Il s’agit en effet d’un domaine particulièrement complexe et qui nécessite des années d’apprentissage. Le praticien du droit ainsi formé doit pouvoir maitriser tous les méandres des questions juridiques et légales. C’est en outre la tâche qui incombe au conseiller juridique dont le rôle dans la société jusque là est capital.

Le conseiller juridique est en effet un technicien du droit, pourvu d’un esprit aigu de synthèse et d’analyse. Son travail repose principalement sur une veille permanente de l’actualité juridique et judiciaire, afin de ne pas être dépassé par la loi. Ainsi, les dernières lois votées ou les textes et règlements les plus récents applicables à ses clients ne lui sont d’aucun secret. Le conseiller juridique a le choix entre travailler en cabinet de conseil en tant que consultant, ou intégrer les entreprises de son choix. C’est un fonctionnaire dont les sens de la communication et de la diplomatie ne sont plus à démontrer, un professionnel de la discrétion en outre.

Ce que permet le poste de conseiller juridique

Le conseiller juridique a pour mission première d’informer ses clients au sujet des divers risques judiciaires qu’ils pourraient encourir. Il se doit donc de régler les litiges et de préserver les intérêts de ses clients. On peut ainsi décliner l’activité du conseiller juridique en trois principaux volets que sont :
  • L’établissement des consultations, qu’elles soient d’ordre commercial ou financier ;
  • La rédaction d’actes administratifs ou judiciaires ;
  • Le droit d’agir en lieu et place de son client dont il devient le mandaté pour la signature de documents par exemple.
Ainsi, le spécialiste du droit que constitue le conseiller juridique peut devenir l’interlocuteur privilégié pour les personnes qui souhaitent faire des démarches spécifiques. Elles sollicitent alors l’expertise du conseiller juridique pour :
  • Acheter un bien immobilier ou vendre un bien commercial ;
  • Ouvrir une activité commerciale ou cesser une activité économique ;
  • Régler un contentieux avec une personne ou une structure.

 

Les qualités du conseiller juridique

Le conseiller juridique se doit d’être un vrai expert des sujets en lien avec la justice et le droit, ainsi que de leur évolution. Tout conseiller juridique digne du nom doit en outre être un interlocuteur de confiance et bien au fait du droit actuel. Il doit également faire preuve d’une très bonne capacité d’analyse et de synthèse, afin de réussir à trouver le meilleur compromis parmi la kyrielle de textes et actes juridiques.

Des qualités humaines font aussi la force du conseiller juridique, à l’instar de son sens du contact et de la collaboration avec ses clients. Le conseiller juridique se doit d’être compréhensif, fin négociateur, voire diplomate, et est aussi appelé à faire preuve de discrétion quant au respect de l’intimité de ses clients. Le conseiller juridique obéit ainsi à une déontologie rigoureuse qui se base sur la nécessité de préserver sa souveraineté intellectuelle ainsi que sa loyauté.

Les conditions d’exercice du conseiller juridique

La profession de conseiller juridique est avant tout un métier libéral, un peu à l’opposé du juriste d’entreprise qui exerce au sein d’une société qui le rémunère. Le conseiller juridique peut cependant être employé auprès de diverses structures, à l’instar de grandes entreprises, de cabinets spécialisés ou de collectivités locales. Son rôle est alors celui de référent pour ce qui concerne les questions de droit.

Salaire

Selon l’ancienneté du conseiller juridique, ce dernier pourra alors espérer un salaire mensuel net compris entre 1500 euros et 4500 euros. En acquérant encore plus d’expérience, le conseiller juridique peut prétendre à d’autres fonctions telles que la direction générale de sa structure d’emploi. Mais, il a en outre la possibilité de se mettre à son propre compte et de se définir une palette de clientèle.

Les formations à suivre pour devenir conseiller juridique

Il existe un bon nombre de formations diplômantes qui conduisent à la profession de conseiller juridique. Au nombre de celles-ci se trouvent :
  • Le DUT carrières juridiques ;
  • La licence de droit ;
  • Le master droit des affaires ;
  • Le master droit et gestion du patrimoine.
Il est à noter cependant qu’un master II en droit est préférable pour pleinement exercer le métier de conseiller juridique. En tenant compte de vos perspectives d’avenir, vous devrez en outre opter pour une spécialisation dans votre cursus. Si par exemple vous désirez vous orienter vers les sociétés, le mieux serait de faire une licence en droit privé, puis de faire un master I en droit des affaires et des entreprises. Mais, si vous préférez plutôt l’État et ses collectivités, le mieux serait alors de faire une licence en droit public, suivie d’un master en droit public. L’option généraliste est aussi possible, pour ceux qui aiment avoir une vision globale des choses. Il vous faudra alors effectuer une licence de droit privé, puis un master en droit privé. L’idéal serait même de passer le concours d’avocat (CAPA), vu que de très nombreuses entreprises recherchent en plus du conseiller juridique un avocat pouvant les représenter.

L’ouverture d’un cabinet de conseil juridique

Après une formation de plusieurs années en droit, quoi de mieux que d’ouvrir son cabinet de conseil juridique ? Il faut cependant garder à l’esprit qu’un cabinet juridique dépourvu d’avocat ne peut ni plaider ni rédiger des actes officiels. Il vous faudra alors proposer du conseil commercial aux entreprises par exemple. Votre offre pourrait concerner le conseil administratif, ou le conseil en négociation commerciale. L’ouverture d’un cabinet de conseil exige en outre une immatriculation préalable pour un consultant indépendant à l’URSSAF, ou au greffe du tribunal de commerce pour une société.

Nombreux sont les professionnels du droit qui choisissent d’ouvrir un cabinet de conseil à vocation généraliste. Il peut en outre s’agir de cabinet de conseil en gestion, conseil en ressources humaines, en développement commercial, ou de consultant pour les entreprises. Parlant d’entreprise justement, nombreuses sont celles qui ont besoin d’un conseiller juridique, surtout pour la gestion des questions d’annonce légale.

Les formalités pour devenir consultant varient selon que :
  • Vous souhaitez exercer en tant que consultant indépendant. Alors, il vous faudra immatriculer votre activité au Centre de Formalité des Entreprises de l’URSSAF ;
  • Vous créez une société de conseil. Ceci demande une immatriculation de votre activité au greffe du tribunal de commerce.
Les formalités de création d’entreprises vont de 150 euros pour une entreprise individuelle à 250 euros pour une société. Il faudra également des frais supplémentaires pour la rédaction des statuts constitutifs, et la publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales.
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Nathalie

Professeur d'une classe de CM2 mais également directrice de la même école, je tiens ce blog avec grand plaisir !

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