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Améliorer ses compétences en leadership : comment et pourquoi ?

De Winston Churchill à Barack Obama en passant par Steven Paul Jobs, Nelson Mandela et bien d’autres, le monde a connu beaucoup de leaders. Des leaders qui ont d’une manière ou d’une autre marqué leur temps et à qui nous voulons tous ressembler. D’abord, vous êtes d’accord à propos du fait que ces quelques noms que nous venons de citer ont été de très redoutables managers et dirigeants, faisant preuve au cours de leur carrière d’un leadership exceptionnel. Et bien sûr, ils ne sont pas devenus populaires et très appréciés de beaucoup de monde sur un coup de tête. Comment alors ont-ils pu en arriver là ? Comment passer de votre position actuelle à une position de leader ? Bref, pourquoi et comment est-ce qu’il faut développer ses compétences en leadership ? C’est en effet autour de cette problématique que s’articulera le présent article que vous pendrez sans doute du plaisir à lire.

Sommaire

D’abord, qu’est-ce qu’un leader ?

« On ne dirige pas les gens en leur disant simplement où aller. On les dirige en ouvrant le chemin et en défendant la direction choisie », Ken Kesey.

Ces propos de ce célèbre écrivain américain résument le nécessaire à retenir de la définition du leader. Le leader c’est celui qui a une vision, un objectif. Objectif qu’il atteint en mettant en œuvre les moyens les plus humains qui soient : motive son équipe, instaure de l’ambiance, bref donne de l’importance à tous les maillons de son effectif. Le leader ne reste pas derrière pour dire « avancez ». Au contraire, il accompagne ses collaborateurs en les faisant grandir. Le bon leader, c’est ce dirigeant, ce chef d’entreprise, ce responsable-là qui navigue ensemble avec son équipe vers la même direction.

Somme toute, on ne naît pas leader. C’est la formation d’un dirigeant qui le métamorphose, qui fait de lui un bon leader demain.

Pourquoi devez-vous améliorer vos compétences en leadership ?

Améliorer ses compétences en leadership s’impose à tout dirigeant ou chef d’entreprise, parce qu’en tant que « patron » vous devez apprendre à agir comme tel. Tout le monde peut être chef, mais tout le monde n’est pas un « chef leader ». Le parfait modèle de chef étant celui qui, en plus de sa casquette de patron, dispose également des compétences en leadership, il s’avère alors plus que nécessaire pour tout dirigeant aujourd’hui d’apprendre à devenir leader, ou du moins à améliorer ses compétences en leadership. Gouverner, diriger des hommes, c’est un art qui s’apprend.

Comment améliorer ses compétences en leadership ?

En tant que dirigeant aspirant à devenir leader ou cherchant à améliorer son leadership, vous devez apprendre à connaître les traits caractéristiques d’un vrai leader et vous les approprier. Ce n’est qu’ainsi que vous deviendrez vous aussi leader un de ces jours. Quels sont alors les traits caractéristiques d’un vrai leader ?

La confiance en soi

Tout vrai leader doit développer la confiance en soi. C’est sine qua non ! Un dirigeant qui doute de ses capacités (intellectuelles ou émotionnelles) ne réussira probablement jamais.

Avoir confiance en soi, c’est déjà avoir une estime de soi, se faire une image positive de soi. Lors d’un discours par exemple, le leader fixe droit son public dans les yeux, leur souris. Ce sont des signes qui montrent qu’il n’est pas stressé ! En réalité, pour être leader, il ne suffit pas de dire « J’ai confiance en moi ». Il faut le démontrer aux autres. Ceci par vos comportements et actions. Ce n’est qu’après ça que les gens à leur tour auront confiance en vous et vous suivront. Pour que les gens vous prennent comme modèle, apprenez d’abord à être votre propre modèle.

L’humilité

Le leader à conscience de ce qu’il lui sera impossible de relever à lui tout seul les défis auxquels il sera confronté. Raison pour laquelle il se doit d’être humble. Encore qu’aujourd’hui, avec l’avènement du numérique, le savoir n’est plus détenu par une seule personne. Pour grandir, l’on a besoin des compétences de l’autre, et réciproquement.

Le professeur Karl Moore de l’Université McGill parlait du « côté interverti » que doit avoir un leader. Ce dernier, en effet, ne cherche pas à être au centre de l’attention. Plutôt que de demander qu’on nourrisse son égo, il se préoccupe beaucoup des autres, reste à leur écoute, apprend d’eux. Karl Moore ajoute qu’un leader ne s’affichera pas en public rien que pour dire « c’est moi le boss ». Aussi précise-t-il qu’il contribue à donner forme à l’organisation plutôt que de chercher à la contrôler. Bref, même en l’absence du leader, le groupe doit pouvoir travailler, et bien.

Être humble aussi, c’est avoir le courage d’avouer ses erreurs. L’homme parfait n’existe pas. Quoi qu’on dise donc, le leader ne peut jamais être sans reproche sur toute la ligne. Il arrivera forcément des moments où il va faillir, péter un câble et mal parler peut-être à un employé. C’est humain ! Auquel cas, son leadership voudrait qu’il présente ses excuses à la personne offensée. Cela ne fera que le faire grandir encore davantage.

La curiosité

L’autre qualité indispensable que doit avoir le leader, c’est la curiosité. Nous sommes dans un monde en perpétuel changement. Les réalités d’hier ne sont plus forcément celles qui font leur loi aujourd’hui. D’où la nécessité pour le leader de rester ouvert et attentive à toutes nouvelles idées, de les analyser et possiblement de les intégrer et de les traduire en actions concrètes.
La vivacité intellectuelle et la prévisibilité

Le leader d’une entreprise durable ne s’attarde pas que sur le positif. Le vrai leader, c’est aussi ce dirigeant-là qui sait anticiper les difficultés, risques et imprévus auxquels il pourrait se heurter. D’ailleurs, c’est quelqu’un qui doit « aimer l’ambiguïté et la complexité ». Car, justement, c’est à ce prix qu’on reconnaît le leader. Le vrai leader doit faire preuve d’une grande flexibilité de moyens pour trouver une solution à tous les éventuels obstacles. En termes clairs, il doit être agile et prévisible.

La mobilité

N’est pas leader le dirigeant qui s’assoie pénard dans son bureau. Le monde et les marchés bougent, l’heure n’est donc pas au repos. Le vrai leader doit se déplacer entre différents métiers, entreprises, pays ou culture. Roger Duguay disait que « le leader entre dans une entreprise, a un impact et s’en va ». Cela voudra dire qu’il doit étendre son réseau et marquer son passage partout où il passe d’une empreinte indélébile.

La communication

Nous avons parlé tantôt de l’introversion du leader. Toutefois, le leader doit parfois apprendre à sortir de son cocon pour communiquer franchement avec toutes les parties prenantes de sa chaîne : collaborateurs, clients, actionnaires, fournisseurs et tous les autres maillons du système. Et communiquer, il est important de le souligner, ce n’est pas qu’en présentiel. Que ce soit donc en personne, par les médias sociaux, en conférence devant un auditoire composé de plus de 500 personnes, ou même en s’adressant par visioconférence à des employés situés à des milliers de kilomètres de vous – et que vous n’avez peut-être jamais vu –, vous devez assurer. Et assurer, c’est travailler son éloquence afin de convaincre facilement et efficacement.

La proximité

Un leader ne reste jamais loin des gens qui l’entourent. Il les assiste tant sur le plan intellectuel que moral. Autrement dit, il reste attentif aux problèmes et difficultés de chacun en essayant d’apporter autant qu’il peut des solutions d’ordre soulageant. Le problème en fait, c’est que pour être leader, il faut d’autres personnes pour vous suivre. Alors qu’une personne ne vous suivra pas si elle ne se sent pas importante à vos yeux. Ou encore si vous restez toujours indifférent à ses pépins. En tant qu’aspirant au leadership, cherchez donc à créer des liens et surtout veillez à les entretenir.

« Le leader n’évitera pas le conflit, mais il fera preuve de respect et d’empathie pour les autres tout en n’ayant pas peur de l’affrontement », disait Jennifer Garvey Burger.

L’engagement social

Nombre de dirigeants pensent que la réalisation de tout projet doit avoir pour seul motif l’ambition financière. Erreur, grosse erreur ! Le leader ne veut pas seulement se faire plein les poches. Loin de là, il voudra d’abord et avant tout que son entreprise impacte positivement la société à laquelle il appartient, son environnement, la planète entière.

Le dirigeant qui n’a en tête que l’argent ne réussira probablement jamais. La preuve, tous les milliardaires ne sont pas leaders ! Le monde reconnaît comme leader une personne responsable, éthique, intègre et généreuse.

L’inclusion et la diversité

Nous vivons dans un monde hétérogène et ambivalent. Et une entreprise, pour prospérer, a besoin de diversité ; qu’elle soit raciale, culturelle, ethnique ou sexuelle. Le leader doit donc éviter de se faire entourer rien que de personnes qui lui ressemblent. Au contraire, il cherchera des gens qui lui seront complémentaires, qui ne penseront pas comme lui.

Retenons pour finir que développer ses compétences en leadership nécessite un travail considérable sur le « moi ». Et un leader, ça ne court pas les rues. On n’en rencontre pas à tous les rendez-vous. Le leader, le vrai, marque en bien son passage partout où il passe. Si vous voulez donc en être un, c’est le moment !

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Nathalie

Professeur d'une classe de CM2 mais également directrice de la même école, je tiens ce blog avec grand plaisir !

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