Exercices de maths

5 méthodes pour mieux apprendre/enseigner les maths

Les mathématiques sont la « bête noire » d’une grande majorité d’apprenants. Le langage et les formules utilisés sont assez complexes, ce qui provoque un blocage difficile à surmonter pour beaucoup. Dans ces conditions, les professeurs doivent trouver des dispositifs pédagogiques pour amener les apprenants à s’intéresser à cette matière. Voici 3 astuces qui vous aideront à mieux enseigner les maths.

Sommaire

La méthode de Singapour

Plusieurs outils numériques facilitent la compréhension des mathématiques. Par exemple, avec commentcalculer.fr, les apprenants ont de nombreux calculateurs à leur portée. Mais, pour être plus efficace, adopter les principes d’une méthode d’apprentissage des mathématiques comme la méthode Singapour est intéressant.

La méthode de Singapour a été conçue dans les années 1980 par des professeurs de mathématiques de Singapour. Ils ont exploité les recherches de plusieurs pédagogues du monde entier. Ensuite, la méthode a été implantée dans les écoles du pays pendant 15 ans. À Singapour, cette méthode pédagogique fait partie intégrante du programme national de maths de la maternelle à la sixième année.

Comment ça marche ?

On part du principe que les apprenants ne doivent pas apprendre les maths, mais ils doivent les comprendre. Pour cela, ils ne doivent pas passer leur temps à mémoriser bêtement les théorèmes, et formules. Cette façon d’apprendre est inefficace, parce que les apprenants peuvent vite oublier, parce qu’ils ne comprennent pas le sens. Ils ne connaîtront pas l’utilité des formules apprises et auront du mal à les utiliser.

La méthode de Singapour est conçue pour amener les élèves à comprendre les mathématiques. Ils doivent être en mesure de faire et d’expliquer les raisonnements. Cela ne se fait pas de façon brusque. La méthode est progressive, c’est-à-dire qu’elle démarre avec les notions simples, accompagnées d’images. Elle évolue ensuite vers les notions plus complexes. Elle repose sur trois aspects fondamentaux :

  • La modélisation ;
  • L’approche « concrète-imagée-abstraite » ;
  • La verbalisation.

Lorsqu’on a une situation abstraite, difficile, il faut emmener l’apprenant à mettre une image sur le problème. C’est ce qu’on appelle une modélisation. Le rôle de l’enseignant, c’est de guider les élèves afin de les aider à réaliser de bons schémas.

Ensuite, l’approche concrète consiste à aborder les notions sous un angle concret. On utilise donc des situations de la vie quotidienne, des cubes, des jetons… Cela permet aux apprenants de manipuler et de toucher ces dessins d’objets familiers. L’étape imagée consiste à représenter simplement la situation précédente avec des ronds, des barres ou des points. Enfin, les apprenants représentent les nombres à l’aide de chiffres et symboles : c’est l’étape abstraite.

La verbalisation permet aux apprenants d’expliquer la manière dont ils vont procéder pour résoudre la situation de départ. Ils devront alors décrire chaque étape. C’est pour cela que le professeur doit être assez outillé pour fournir plusieurs exemples à ses élèves. C’est grâce aux exemples que ceux-ci pourront facilement verbaliser leur pensée.

Les avantages de la méthode de Singapour

La méthode de Singapour permet aux apprenants d’apprendre à modéliser, dessiner un problème afin de le résoudre plus facilement. En fait, elle lie la théorie à la pratique et est beaucoup axée sur les exercices. Cela permet aux élèves de mieux s’imprégner des situations. En somme, cette méthode pédagogique est idéale pour :

  • Comprendre les mathématiques ;
  • Familiariser les enfants avec les chiffres ;
  • Anticiper les difficultés des apprenants.

La méthode de Singapour est réputée dans le monde. Elle est adoptée dans plus de 60 pays, dont les États-Unis (2008), le Royaume-Uni (2016) et Israël depuis 2002.

La méthode Assimil

La méthode Assimil a été inventée en 1929 par Assimil, une maison d’édition française d’enseignement des langues. Elle repose sur deux aspects fondamentaux :

  • Un apprentissage par l’intuition ;
  • Un travail de 30 minutes par jour.

Comment ça marche ?

Quel que soit l’endroit où il est (maison, école, dans la rue), l’apprenant peut lire, écouter des formules, théorèmes ou équations. Il pourra donc se familiariser au langage complexe des mathématiques. C’est ce langage qui provoque généralement un blocage chez les apprenants. Il faut donc l’apprivoiser pour se l’approprier.

Le principe de la méthode, c’est donc d’écouter, lire, relire et s’exercer après chaque leçon pendant 30 minutes. Pourquoi ce laps de temps ? Parce que 30 min d’exercices, c’est une durée idéale pour le cerveau. Lorsqu’on apprend pendant une demi-heure, on a l’impression de ne pas faire d’effort. On se sent libéré et l’on apprend sans contrainte.

Dans chaque ouvrage de la méthode Assimil, l’apprenant a entre 60 et 150 leçons. Une journée correspond à une leçon. On propose donc une leçon explicative tous les 5 ou 6 chapitres. La leçon explicative est un résumé de tous les éléments importants étudiés dans chaque leçon.

Les avantages de la méthode Assimil

Pour faciliter la compréhension des apprenants, le débit des paroles est assez lent. La diction est aussi bonne. La méthode présente plusieurs avantages :

  • Elle facilite l’apprentissage ;
  • Elle encourage un travail de répétition et de mémorisation ;
  • Elle permet de se familiariser avec le langage des maths ;
  • Elle permet d’apprendre sans ressentir une pression.

La méthode Assimil est idéale pour les apprenants qui ont une bonne mémoire auditive. Toutefois, elle ne convient pas à ceux qui ont une mémoire visuelle. Passer du temps à écouter des audio sur les mathématiques comme s’il s’agissait d’une matière littéraire peut dérouter certains. Les mathématiques doivent être écrites et les apprenants évoluent ou s’efforcent d’avancer en faisant des erreurs.

La méthode Berlitz

La méthode Berlitz est utilisée depuis plus de 130 ans. Comme la méthode Assimil, elle est idéale pour les langues, mais peut être aussi employée pour les maths. Le but de cette méthode d’enseignement, c’est de motiver l’apprenant afin de l’emmener à aimer les maths. On propose alors deux façons d’apprendre :

  • Un apprentissage individuel ;
  • Un apprentissage en mini-groupe.

L’apprentissage individuel consiste à laisser le choix à l’apprenant de décider du volume et des horaires de son cours de maths. Ainsi, on dispense les cours une ou plusieurs fois par semaine. Il peut s’agir de cours intensifs accélérés. Toutefois, cela doit se dérouler dans une structure affiliée Berlitz, avec un professeur certifié.

Concernant l’apprentissage en mini-groupe, on réunit 3 participants de même niveau. On fait alors sauter les complexes d’infériorité. De plus, le nombre réduit permet et facilite l’apprentissage. Le problème avec cette méthode, c’est que l’apprenant doit se rendre physiquement dans un centre affilié Berlitz.

La méthode Kumon

Elle a été créée par le mathématicien Toru Kumon. Le Japonais souhaitait améliorer les résultats en maths de son fils lorsqu’il mit en place cette méthode. Comment ça marche ? On part du principe que chaque apprenant a un potentiel qui n’est pas exploité à sa juste valeur. Il faut donc l’amener à libérer ce potentiel. Pour cela, il faut encourager l’apprenant pour qu’il prenne confiance en lui. On utilise donc l’autoapprentissage pour développer ses compétences.

On soumet à l’apprenant des tests qui mettent à l’épreuve sa rapidité d’exécution. Celui-ci doit faire preuve d’une maîtrise optimale pour y arriver. Cette méthode se base sur des étapes d’apprentissage. Les apprenants étudient de façon autonome et apprennent à leur rythme. De cette façon, ils restent motivés.

En dehors de ces méthodes, pour mieux enseigner les mathématiques, il faut impérativement être un bon professeur.

Être un bon professeur

Un bon professeur de maths, c’est quelqu’un qui :

  • Est passionné par la matière ;
  • Sait expliquer son cours ;
  • Est motivé.

Comment enseigner une matière qu’on ne comprend pas soi-même ? Un enseignant passionné par les maths va logiquement transmettre sa passion aux apprenants. Votre passion vous amènera à ne pas baisser les bras très vite. Un bon professeur sait expliquer son cours. Il pourra même, grâce à sa pédagogie, capter l’attention des tarés de la salle. Enfin, l’enseignant doit être motivé. Votre motivation et votre enthousiasme peuvent être le déclic de l’intérêt que vos élèves auront pour la belle matière que sont les mathématiques.

Que retenir ? Pour enseigner les maths, il existe plusieurs astuces. Si la méthode de Singapour est populaire en raison de son efficacité. Les deux autres le sont également, mais elles sont plus adaptées pour les langues.

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Nathalie

Professeur d'une classe de CM2 mais également directrice de la même école, je tiens ce blog avec grand plaisir !
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